Dans le cadre de son Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET), Rodez agglomération améliore sa connaissance sur la qualité de l’air avec pour objectif d’anticiper et de réduire les émissions de polluants atmosphériques en partenariat avec ATMO Occitanie.
Ainsi, depuis 2015, Rodez agglomération mène une politique active sur le sujet à travers :
• Un dispositif de surveillance de la pollution
• Une cartographie des zones à enjeux
• Des outils pour faciliter l’information auprès des habitants et du grand public
Interview de Alain RAUNA, Vice-Président de Rodez Agglomération, Délégué à la transition écologique.
Transcription
Quels sont les enjeux pour votre territoire ?
Alain RAUNA : Au niveau de Rodez Agglo, la qualité de l’air c’est très important au niveau de la santé publique. On est engagé depuis 2008, à côté d’ATMO Occitanie qui est l’organisme officiel qui fait tous les prélèvements de l’air.
Quelles actions avez-vous mises en place ?
AR : Nous sommes les seuls dans le département à avoir une convention avec ATMO Occitanie. Cette convention date de 2015. Elle a été renouvelée en 2022, ce qui montre vraiment la détermination des élus sur ce sujet. Donc la première initiative de cette convention a été la mise en place définitive de la station qui est derrière nous. Cette station mesure l’oxyde d’azote, les particules fines et l’ozone. Toutes les données des industries qui sont remontées à ATMO et permettent de faire des évaluations et de dire aujourd’hui où on en est par rapport à l’évolution notamment des gaz à effet de serre, etc.
Nous menons également des actions avec les scolaires. Ce sont 260 élèves qui ont participé à une sensibilisation sur la qualité de l’air avec ATMO Occitanie et l’ARS. Également toute l’interprétation des rapports qui permettent de sensibiliser les élus et les agents de notre collectivité. Nous sommes en train d’analyser deux secteurs plus particulièrement : les transports et le logement. Le transport, qui représente 57 % des oxydes d’azote et 27 % également des gaz à effet de serre.
Aujourd’hui, on constate quand même une certaine diminution du nombre de véhicules et de kilomètres parcourus. Nous avons un plan qui a été voté fin 2021 de 15 millions d’euros pour effectuer des pistes cyclables à travers notre intercommunalité. Nous avons également une action qui est menée sur notre flotte de bus. On est passé au gaz naturel. Donc là aussi, une analyse, étant donné que normalement on doit avoir une baisse des particules dues à cette motorisation.
Au niveau des gaz à effet de serre, le logement c’est 27 % du total des émissions de gaz à effet de serre de notre territoire. Rodez Agglo apporte un soutien technique et financier aux propriétaires. C’est à peu près 500 logements qui ont bénéficié de ces aides.
Quel bilan faites-vous aujourd’hui ?
AR : Ce qui est important, c’est que l’exécutif soit bien en marche sur ce projet. Nous avons un lien direct bien évidemment avec le réchauffement climatique que nous connaissons aujourd’hui. Aujourd’hui, nous devons participer très rapidement à aider nos concitoyens à vivre ce changement climatique, et à faire en sorte de le ralentir le plus vite possible.
Et avec l’air, c’est essayer de rendre visible l’invisible. Toute cette pollution qu’on ne voit pas, les particules qui sont diverses. On pense aux particules, bien souvent des pots d’échappement des voitures, mais c’est également les carrières qui nous entourent ici à Rodez. C’est tout ça que nous devons chercher à expliquer, à valoriser, et montrer aux gens l’importance des mesures à prendre.
Interview réalisée in situ le 3 mars 2023