VIDEO - Comment réussir la rénovation énergétique d’un bâtiment scolaire ?

Retour d’expérience de la Communauté de communes Adour - Madiran

Temps de lecture estimé : 3 mn

Le projet de réhabilitation de l’école Pierre-Guillar à Vic en Bigorre, un bâtiment de 1970 n’ayant connu aucuns travaux et qui était une véritable passoire énergétique, avait été inscrit dans la démarche de la communauté de communes, dans le cadre du dispositif Territoires à énergie positive pour la croissance verte, qui était donc porté par l’Etat en partenariat avec la Région et l’Ademe à ses côtés.
Lorsque la Communauté de communes Adour Madiran a repris la compétence scolaire en 2018, elle a repris les travaux qui étaient initialement prévus pour voir avec différents partenaires comment construire et retravailler ce projet, pour lui donner un aspect davantage remarquable.

 

https://player.vimeo.com/video/507078885

 

Transcription :
Interview de M. Jérome Gagniot, Directeur général adjoint au développement territorial de la Communauté de communes Adour Madiran

Comment votre projet de rénovation s’inscrit-il dans le projet de transition énergétique territoriale ?
Ce projet de réhabilitation de cette école, Pierre Guillar à Vic en Bigorre, qui était un bâtiment de 1970 n’ayant connu aucuns travaux et qui était une véritable passoire énergétique, avait été inscrit dans la démarche de la communauté de communes, dans le cadre du dispositif Territoires à énergie positive pour la croissance verte, qui était donc porté par l’Etat en partenariat avec la Région et l’Ademe à ses côtés. Et donc lorsque la communauté de communes a repris la compétence scolaire en 2018, elle a repris les travaux qui étaient initialement prévus pour voir avec différents partenaires comment construire et retravailler ce projet, pour lui donner un aspect un peu plus remarquable.

Ce bâtiment qui était néanmoins déjà chauffé par un réseau de chaleur bois énergie, a bénéficié travaux d’isolation, des travaux de changement de menuiserie. On a souhaité aussi joindre, à titre expérimental, une pose de panneaux photovoltaïques organiques pour en faire un véritable démonstrateur en terme de production d’énergie renouvelable.

De quels acteurs vous êtes-vous entourés et de quelle façon vous ont-ils rejoint ?

Tous les partenaires qui étaient dans le cadre de TEPCV, c’est à dire on retrouve naturellement l’Ademe, la Région et les services de la DREAL. En ayant recherché la transversalité, naturellement, sont venus se joindre à nous les chercheurs du CNRS, qui sont basés au sein de l’IPREM qui est à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Mais nous avons également fait venir autour la table l’architecte des Bâtiments de France, parce que en secteur sauvegardé, la pose de panneaux photovoltaïques est théoriquement proscrite. Mais justement, étant sur une démarche un petit peu expérimentale, les choses ont été rendues possibles.

Et puis après, naturellement, tous les acteurs techniques de la Région, du Département, les enseignants, le directeur de l’école, parce que c’est un site ouvert au public, ont été nécessairement mis autour de la table pour que nous puissions avancer et bénéficier à chacun de leur avis, de leur regard et faire en sorte que ce projet se déroule sans accrocs et sans éléments de blocage.

Quelles clés de réussite pour la mise en œuvre de ce projet de rénovation durable ?

Mais c’est que tout le monde soit autour la table très tôt ! Que tout le monde ait pu apporter son écho et sa contribution à ce travail, qui est un travail collaboratif. On s’est servi vraiment de toutes les matières grises qu’il y a dans toutes les spécialités, pour ne pas nous tromper sur la démarche, sur le timing des travaux, sur la façon de s’y prendre, et puis, pour avoir un résultat global qui semble donner satisfaction, parce qu’en termes de confort thermique, en termes de confort visuel et de confort sonore également pour les enfants qui sont à l’école, c’est une réussite.

Et si c’était à refaire ?
Ne pas mettre les gens devant le fait accompli et associer tout le monde dès le départ. C’est à dire permettre à chacun d’amener sa valeur ajoutée. On est tous dans nos cadres, dans nos visions très spécialisées par rapport à nos domaines d’action. Et puis, ce type de projets, qui sont des projets transversaux, méritent indéniablement de mettre absolument tout le monde autour de la table. Chaque acteur amenant ses compétences nous a permis de ne pas nous tromper et de réaliser cette réhabilitation dans les temps voulus, dans le timing souhaité et selon les préconisations de tout le monde.

Donc, on referait de la même façon parce que ça a fonctionné !