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Dans le cadre de sa stratégie Région à énergie positive, la Région Occitanie Pyrénées tend à réduire de 40% les consommations énergétiques finales des transports de son territoire à l’horizon 2050.

Le Département de l’Hérault mise sur ses compétences en termes de gestion d’infrastructures et d’animation territoriale pour impulser une dynamique de développement de mobilités durables par et sur ses territoires. Le département compte sur la concertation des usagers, techniciens et élus du territoire, ses conventions « Hérault Mobilité » et son « Plan Hérault Vélo 2019 – 2024 » pour accompagner la transition vers des mobilités durables. Interview de Stéphane Loubie, Responsable Mission Mobilité Durable au Conseil Départemental de l’Hérault.

 

https://player.vimeo.com/video/473735123

 

Transcription :

Quelles actions de mobilité durable mises en place sur le territoire ?
On a principalement deux grandes stratégies en termes de mobilité. Une première qui s’appelle Hérault Mobilité qui va se décliner en conventions avec les territoires. Une deuxième stratégie qui vient la compléter et la nourrir qui est le plan Hérault Vélo 2019-2024.
Concrètement on a déployé le Rezo Pouce qui est un réseau d’auto stop organisé sur un territoire. On a déployé aussi des parkings de covoiturage. On en a 14 sur le département, 17 en projection et sur ces parkings de covoiturage qui sont structurants, qui sont des grosses aires de covoiturage, on travaille sur l’intermodalité, on travaille sur la complémentarité mais aussi on travaille sur la diffusion du covoiturage. Donc on a un levier sur les infrastructures, un levier sur la gestion mais aussi sur l’animation.
Cette animation je la souligne parce qu’elle est fondamentale. On peut amener les usagers à changer de comportement donc adhérer à des notions de mobilités durables qu’en travaillant sur l’expérimentation. Pour cela le département met en place un pool de 20 vélos électriques qu’il met à disposition pendant un mois de chaque communauté de communes a charge aux communautés de communes de mettre ces vélos à disposition des usagers.

Comment mobiliser les acteurs pour déployer les actions de mobilités durables sur votre territoire ?
Ces actions elles prennent quelles formes ? Elles vont prendre la forme de conventions, de convention « Hérault Mobilité » qui vont décliner par territoire, et selon les spécificités de chaque territoire, des engagements communs entre une communauté de communes et le département. A ce jour on a cinq communautés de communes dans l’Hérault qui ont signé ces conventions. Parallèlement on intervient aussi dans les collèges, bien sur pour sensibiliser les collégiens. On fait du gravage vélo, on le fait aussi pour le grand public. Donc travailler sur la sécurité du vélo. Un partenaire qui nous suit c’est le CEREMA, qui est un organisme public qui va réaliser l’expertise et l’évaluation de ce dispositif. On a des cofinancement de l’ADEME, on est suivis on est soutenu par l’ADEME, dans ce cadre là.

Quelles clés de réussite pour le déploiement de vos actions mobilités ?
Une de nos principales clés de réussite c’est notre proximité, la proximité du département des élus et des techniciens du territoire. Donc notre ADN c’est vraiment de travailler au plus près, au plus proche des territoires. Cela nous permet de développer des actions et des solutions qui sont adaptables avec le territoire. C’est une première clé, à mon avis, de réussite, c’est cette synergie qui peut exister.
La deuxième clé c’est la concertation. Avant de s’engager dans une convention avec les territoires, on a un travail avec les techniciens, avec les élus pour essayer de caler le contenu de caler les attentes du territoire. Donc on a fait un vrai travail aussi pédagogique en se rapprochant systématiquement de chaque EPCI, en se rapprochant systématiquement de chaque décideur, pour leur transmettre la philosophie par laquelle on envisageait de s’engager.
En dehors des programmes nationaux qui nous ont dynamisé, qui ont dynamisé la mobilité durable, ça aurait certainement été beaucoup plus difficile de mettre en place ces éléments-là. Donc le fait d’avoir une aide de l’ADEME notamment, d’être porté par une labellisation, ça renforce aussi l’intérêt pour l’ensemble de ce dispositif.

Quelles sont vos prochaines étapes pour concrétiser vos actions de mobilités durables ?
Notre action elle est basée sur la connaissance de la mobilité. Donc il y a cinq ans le département a fait l’enquête ménages déplacements qui a permis de connaître quantitativement et qualitativement les différents déplacements, les différents modes. En cinq ans cette mobilité elle a énormément évolué. Donc la question que l’on pourrait se poser, c’est aujourd’hui, remettre sur la table cette enquête, pour la mettre à jour surtout en période post-pandémique. Mais ma conviction profonde c’est qu’aujourd’hui les esprits sont mûrs pour une mobilité durable, je crois que ce sont des éléments qui sont partagés.
Donc c’est un discours qui peut aujourd’hui être accepté, entendu, et porté au plus haut niveau.