La clé de la réussite pour cette opération a été de pouvoir mobiliser sur les micros-territoires les territoires pilotes que nous avons choisi, tous les acteurs du territoire, aussi bien les élus, les habitants, les associations, les institutions qui peuvent se trouver sur le territoire et de pouvoir partager avec eux la vision de leur territoire, les attentes, les objectifs qu’ils pouvaient avoir.
Luce Rameil, Directrice adjointe du Parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises

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Le PNR des Pyrénées ariégeoises s’est appuyé sur l’ensemble des forces vives et citoyennes de son territoire pour élaborer, à la suite du PCAET, son plan de paysage de la transition énergétique et climatique.

https://vimeo.com/617002442

Pourquoi avoir décidé d’élaborer un plan de paysage de la transition énergétique et climatique ?

Luce Rameil, Directrice adjointe du PNR des Pyrénées Ariégeoises  : Nous avons décidé d’élaborer ce plan de paysage de la transition énergétique et climatique puisque depuis une dizaine d’années, le Parc Naturel Régional travaille sur des actions énergie climat, notamment en élaborant un Plan Climat Air Énergie Territorial en 2016 et en validant une trajectoire à énergie positive d’ici 2050 pour le territoire. Donc, c’est une politique énergie climat qu’on a déjà depuis longtemps. D’un autre côté, les paysages, c’est le cœur de mission du parc et cela a été indiqué par les habitants comme un atout du territoire au niveau paysager.
On a aussi décidé de s’engager dans ce plan de paysage parce qu’on a réussi à avoir des financements de la Région et de l’Europe à travers le LEADER pour pouvoir mener à bien cette opération.

Quels acteurs avez-vous mobilisé et comment ?

Laure Chevillard, Chargée de mission au PNR des Pyrénées Ariégeoises : Tout d’abord, mobiliser les intercommunalités, en proposant à trois intercommunalités sur les cinq qui forment le PNR, de mener avec nous sur leur territoire cette réflexion. L’idée, c’était d’avoir un panel diversifié de territoires. On a construit une concertation qui repose sur des groupes de travail locaux.

Quelles ont été les clés de réussite ?

LR  : Alors, les clés de réussite pour cette opération ont été de pouvoir mobiliser sur les micros-territoires - les territoires pilotes que nous avons choisi - tous les acteurs du territoire, aussi bien les élus, les habitants, les associations, les institutions qui peuvent se trouver sur le territoire ; et de pouvoir partager avec eux la vision de leur territoire, les attentes, les objectifs qu’ils pouvaient avoir. Ensuite, cela a permis de pouvoir spatialiser et référencer des endroits stratégiques où il pouvait y avoir des enjeux bien identifiés.
On a pu réaliser tout cela en créant une multitude d’outils qui nous ont permis d’échanger, de discuter à partir des différents projets pour pouvoir avoir une vision partagée du territoire et imaginer des actions à mener.

Et si c’était à refaire ?

LC : Si c’était à refaire, ce qui a bien fonctionné, c’est vraiment l’approche ludique et celle qui permet d’entrer dans ces questions-là par le paysage. Ludique, parce qu’on a notamment utilisé des jeux, comme le jeu Destination TEPOS pour s’approprier les ordres de grandeur des besoins et des potentiels de production d’énergie renouvelable sur chaque territoire, et des ressources. Et le paysage qui parle à tous, qui rend tout un chacun légitime pour aborder ces questions complexes que sont la transition énergétique et le changement climatique ; et de se positionner par rapport à ces évolutions-là.
Ce qui a bien fonctionné également, ce sont les outils de discussion, c’est à dire de transmettre aussi une culture de la discussion et du débat pour construire des projets nouveaux. Je pense que ces outils-là, on les a. Si c’était à refaire, ça serait vraiment de les mettre en pratique, de les expérimenter davantage.