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Dans le cadre de sa stratégie Région à énergie positive, la Région Occitanie Pyrénées vise une multiplication par trois de la production d’énergies renouvelables à l’horizon 2050. Un objectif auquel contribue la Communauté de communes du Grand Figeac en faisant aujourd’hui le pari d’une production locale d’énergies renouvelables pour assurer maîtrise des consommations et économies d’énergie.

La communauté de communes produit actuellement 20% de sa consommation énergétique. Deux tiers sont issus de l’énergie bois, un tiers de l’hydraulique, photovoltaïque et divers. Ces ressources renouvelables représentent 19% de son mix énergétique. Son objectif ? Augmenter cette part d’au moins 62% à l’horizon 2050. Pour cela, les agents territoriaux de la transition énergétique misent sur une forte sensibilisation et mobilisation des élus et citoyens pour enclencher notamment des projets de méthanisation et solaires. Portrait.

 

https://player.vimeo.com/video/386244963

 

Transcription :
Interview de M. Vincent Labarthe, Président du Grand Figeac

Comment engager son territoire dans une démarche de transition énergétique ?
Vincent Labarthe : Ça a été en fait, d’abord la volonté des élus qui sont ici très préoccupés par cette question-là, parce que nous avons la chance d’être sur un territoire qui a un cadre de vie remarquable. On a donc travaillé à travers un Scot. Le Scot a dressé un certain nombre d’enjeux sur lesquels nous avons décidé de travailler pour décliner notre Plan climat énergie territorial. Tout d’abord on a répondu à un appel à projets au niveau national qui s’appelait TEPOS (Territoire à énergie Positive) et qui est devenu ensuite TEPCV (Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte).
Nous avons été lauréats ce qui nous a permis de mettre en œuvre un certain nombre de projets notamment sur la maîtrise d’énergie, avec tout ce qui concerne l’isolation des bâtiments mais également l’éclairage public et le développement des énergies renouvelables qui est venu dans la continuité ce qui est pour nous important parce qu’on a déjà des projets qui mobilisent un peu d’éoliennes pas mal de photovoltaïque, qui historiquement s’est développé depuis une vingtaine d’années sur le territoire, et puis aujourd’hui la méthanisation et du bois énergie qui sont en train de monter en puissance.

Comment les autres acteurs du territoire vous ont rejoint ?
V.L. : On les a beaucoup mobilisés à partir de réflexions à différentes échelles : à l’échelle de la commune et de la communauté de communes mais aussi en leur proposant des réunions plutôt thématiques, soit sur les économies d’énergie soit sur les énergies renouvelables.

Quelles ont été les clés de réussite ?
V.L. : Les clés de réussite, c’est clairement la mobilisation du partenariat. On a eu la chance de pouvoir mobiliser, de pouvoir accéder aussi aux différents financements. On a aussi choisi de structurer une équipe qui soit cohérente donc c’est l’animation de la communauté de communes qui l’a permise. On a des techniciens et des agents qui sont dévoués à cette question-là qui en plus, le portent très bien. Donc on n’a pas eu de mal à mobiliser, il y avait beaucoup d’attentes et puis comme on va voir à la fois les élus ou les citoyens pour leur dire que l’idée c’est d’abord d’économiser de l’énergie et donc de la dépense énergétique .. On arrive à mobiliser.

Et si c’était à refaire ?
V.L. : Si c’était à refaire je pense qu’on le ferait plus tôt. Je pense que l’on appelle au bon sens en fait pour cette démarche donc il faut que les élus initient ce type d’action parce qu’elles sont véritablement aujourd’hui nécessaires par rapport à l’équilibre de notre planète, au réchauffement climatique et à toutes ces questions-là. Il faut l’organiser de manière collective si on veut aller chercher la réussite, parce que je crois vraiment qu’il nous apportera quelque chose, qu’il apportera quelque chose à la planète.